Fleurs jaunes à foison, dans l’Aube le tournesol s’expose !
2 petits jours, c’était prévu.
Jour 1 pour l’opération,
Jour 2 pour surveillance et observation.
C’était
Il y a
Bientôt 4 semaines.
Ça ne s’est pas passé ainsi,
Complications,
Complications,
Les complications, c’est compliqué à gérer
Et ça fatigue.
Alors mon blog est resté muet.
Après des mois de ‘APicADay’,
Quelques jours de partage en « porte à porte »
A quatre mains,
Silence.
Parce que le mot « silence » peut rimer avec
Indifférence
Et négligence,
Et que ces deux mots-là je ne les aime pas,
Aujourd’hui j’explique…
Je reviens,
Tout doux,
Les mots en court,
Des photos peut-être,
Mais je reviens,
Je reste pas loin…
Brèves de clinique
Il a les yeux bleus,
D’un bleu plus beau que son masque
Les cheveux denses,
Poivre et sel,
Et du rire dans les rides,
De la joie dans les pattes d’oie.
En ce moment où tant de choses m’échappent
Même la moitié de son visage,
Je décide que, sous le masque,
mon brancardier est beau.
Ce ressenti-là, je peux le choisir…
***
Ici le ciel est jaune pâle,
Le soleil est métallique,
Et électrique.
Même s’il est encore éteint –
Heureusement car je n’ai pas mis mes lunettes
de soleil,
Je peux en imaginer la puissance.
Allongée sur le billard,
Pas de queue, juste les boules,
Deux ailes se déplient,
De chaque côté,
On y étend mes bras,
Me voilà crucifiée.
J’espère que mon Ponce Pilate s’est bien lavé les mains,
« A tout à l’heure », me dit-il.
Je souris,
Et
Plus rien,
La nuit m’a envahie…
Elle m’attendait au jardin, à mon retour, la belle odorante…
Quand le soir s’installe,
le rouge sort et attend la nuit.
En espérant l’apprivoiser
pour, sans scandale,
et comme Stendhal,
s’unir.
Parce que, quand vient le soir,
le Rouge et le Noir
ne s’épousent-ils pas ?
Et ça, c’est le grand Jacques,
et moi je me Brel….
Je lui ai dit ‘Allonge-toi là près du verre d’eau et de la carafe pour que je puisse prendre une photo, genre ‘belle composition ». Il l’a fait, ce chat extraordinaire.
En fait, non, il était là, n’avait pas le droit de s’étaler sur la table mais ne s’en privait guère.
Alors j’ai fait le job, clic clac pour garder des preuves de ses méfaits…
Mais c’était quant même un chat extraordinaire, oui !
Bingo – 2002 – 2020
Entre cheminées, tuiles et boiseries, Bruges met parfois le rouge au ciel
Abbaye de Jumièges
Arpenter les étages supérieurs, côtoyer les toits et tremper ses doigts dans le bleu des cieux, se mettre de la couleur jusque sous les ongles.
Caresser les nuages, doucement, tendrement, barbouiller de la mousse blanche sur le bout de son nez, apprivoiser les cumulonimbus, leur raconter des histoires, et finir par les tutoyer…
Il fait bon se promener à l’Abbaye quand le ciel s’offre ainsi…
Pour s’envoyer en l’air, grue ou portique, qu’importe, pourvu que ce soit rouge.
Le rouge élève sur le port de Dunkerque, qu’on se le dise…
Il y a quelques minutes, je ne savais pas comment il s’appelait, l’animal.
Alors, comme le bleu de sa carapace me faisait penser à du Lapis Lazuli, je l’ai appelé ainsi.
Enfin, juste Lapis.
Quelques recherches web plus tard, je sais que c’est un Meloe Proscabaraeus.
Un coléoptère, donc…
L’est beau, non ?
Pas amphibie,
pas volant non plus,
il a pourtant traversé l’Atlantique,
et posé son rouge magnifique
dans mon jardin,
ma maison,
et dans ma vie.
Le web est vraiment un joli village où l’on rencontre de belles personnes….
Merci !
Encore les serres des Jardins Suspendus,
Parce que je ne m’en lasse pas,
Je ne sais pas comment cela s’appelle,
ni même si ça se mange,
J’y mettrais pourtant bien un filet d’huile d’olive,
et un trait de citron pressé.
Piano d’Erik Satie dans sa maison à Honfleur
Dans la blancheur immaculée du lieu,
le piano, sans musicien pour affleurer les touches,
joue de mémoire les notes d’Erik
des pièces en ordre aléatoire
Gnossiennes et Gymnopedies.
C’est d’une beauté qui touche l’âme
et y peint quelque nostalgie…
Cela fait
quatre mois
que ces fleurs-là
habitent chez moi.
Quatre mois de floraison
sans signes extérieurs de fatigue
Fragile l’orchidée ?
Peut-être…
peut-être pas.
Dunkerque toujours, le port encore, comme un pole d’attraction
toits de métal
brûlés sous la caresse ardente le soleil,
rouillés sous les pressions des dépressions et des pluies hallebardes
usés par l’étreinte du temps,
enchâssés sur des chaussons béton durs, gris et peu avenants.
Ici l’herbe est sèche, la terre aussi,
ici la vie est dure, quel que soit le bleu du ciel…
je ne savais pas
qu’il en existait tant de sortes
le bégonia
n’a pas fini
de me surprendre…
De toute évidence, cette fleur ne s’appelle pas Rose,
Quand je l’appelle comme ça, elle ne me répond pas.
Si d’aventure vous connaissez son nom,
Je suis preneuse.
Ainsi, elle et moi pourrons faire plus ample connaissance
et je pourrais même, si le terrain lui convient,
l’inviter dans mon jardin…