Dans cet automne à l’air d’été,
Et cette rentrée si étrange,
Toute en méfiance masquée,
Je vole du temps
Au tracas,
A la tristesse et aux demains sombres,
Et je m’évade.
Je m’offre des mini-vacances,
Le temps d’un jour,
En ailleurs proches
Ou même chez moi,
Parce que le voyage
C’est parfois, souvent,
Un simple changement de regard.
J’enfile des sandalettes,
Du lin et du coton,
Je prolonge mon été,
Et prends quelques acomptes
Sur le bonheur.
L’autre samedi à Pont L’Évêque,
Celui-ci à Honfleur,
Honfleur. Ville d’eau,
Pas en termes de thermes, non
Mais de lavoirs et d’abreuvoirs
De bassins et de mer,
De fleuve et de rivières
De ponts et d’estuaire.
Joli petit port de carte postale.
Les bâtisses qui, comme des cartes à jouer,
Se dédoublent en reflets,
Une façade sur la terre ferme,
L’autre plongée dans l’eau,
Qui frissonne et tremblote,
Au gré du vent.
Brise ou bise qui joue aussi
De la musique
Dans les mâts et les voiles,
Des bateaux chamarrés
Amarrés aux quais.
Ce samedi,
C’était vacances, donc
Comme une avance sur le bonheur,
Parce que la vie, c’est maintenant,
Et que demain… ?
On verra bien…
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