Après un peu de ‘Porte à Porte’, Max-Louis (Iotop) et moi-même sommes repartis dans une aventure à quatre mains en quête de Lumière, sous et avec des lampadaires…
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La Lucane d’Ore
Chapitre X
Il n’y avait pas à dire, quand l’extraordinaire côtoie l’improbable l’effet d’émotion ne fait pas semblant de se vivre pleinement jusqu’à l’ivresse des profondeurs et Dame Luciole en était émerveillée de ce corps de géant qui brillait. Sa petite nuisette diaphane n’était pas la tenue de nuit appropriée pour ce moment-là, pour cette rencontre de l’inconnu.
La Luciole était de par sa personnalité curieuse et intéressée à tout. Elle avait, par exemple, un temps lointain, servi comme éclaireuse pour une équipe d’anthropologues-spéléologues-paléoanthropologues-archéologues accompagnée d’un seul podologue et nul ne savaient pourquoi. De ses multiples périples celui qu’elle vivait à cet instant la faisait vibrer d’une telle manière que son métabolisme produisait autant de dioxygène qu’un pied éolien possédé de toute sa tête d’empalée que sa génératrice s’étincellerait d’un fort courant d’excitation par un vent fort émoustillé.
Et émoustillée, elle l’était, la Dame Luciole, devant cette personnalité qui lui faisait face, maintenant :
— Alors petite que cherches-tu ? dit d’une voix douce la Lucane d’or, qu’on aurait cru par son envergure qu’elle eut une voix roque, antédiluvienne, ou d’outre-automne marbré d’hiver.
— Vous êtes de quelle contrée ? demanda-t-elle toute timide.
— D’où je viens ? Je ne sais pas… vous venez de me réveiller.
— Vos pinces sont en or ?
— Je ne connais pas ce mot or… et ma carcasse qui me fait souffrir… dit-elle en s’efforçant d’ouvrir ses ailes.
— Et pourquoi elle vous fait souffrir ? interroge Luciole qui virevoltait pour éviter un coup fatal et s’était posée en contre-plongée sur un instrument tambour graminée.
Les nains, le Prince, Sieur Réverbère et tout ce petit monde de grouillance n’avaient plus qu’une seule respiration. Ils écoutaient.
— Pourquoi je souffre ? Parce que je ne devais pas être réveillée avant plusieurs centaines de Lune. Voilà pourquoi je souffre.
— Vous étiez en léthargie ? Tout ce tapage des sexapodées ne vous a pas réveillé ?
— Ils sont mes geôliers… l’onde de leurs instruments me paralysaient. Cependant ils n’ont pas conscience de leurs actions.
— Vos geôliers ? Instruments paralysants ? Conscience ? dit Dame Luciole à mi-voix comme si elle devait réaliser que le pire pouvait se produire.
— Maintenant me voilà libérée d’un enchantement… dit la Lucane en élevant sa voix de trois tons.
— Mais qui êtes-vous ? s’inquiétait Dame Luciole.
— Je suis la Lucane d’Ore, la Magicienne de l’Ombre !
(texte Max-Louis)
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