
Rouen
Charme désuet des vieilles enseignes, odeurs de poussière et de bois sec, le temps passe, inexorablement, qui éteint les couleurs, et laisse partout sa trace…
Rouen
Charme désuet des vieilles enseignes, odeurs de poussière et de bois sec, le temps passe, inexorablement, qui éteint les couleurs, et laisse partout sa trace…
C’est un pont sur l’Arno, un vieux pont, comme une rue bordée de boutiques, grouillante et bruyante du levant au couchant. Autrefois le fleuve était rouge du sang versé par les bouchers qui travaillaient là, dans leurs minuscules échoppes. Aujourd’hui, c’est d’or que le fleuve est teinté, les bijoutiers ont pris la relève, les bijoux s’étalent en vitrine.
L’Arno
Florence
La Toscane
L’Italie…
Comme un petit air de paradis…
Poisson hamster ou poisson bubble gum, ou encore ‘comment j’ai trop mangé ce midi’.
Je ne sais pas comment s’appelle ce poisson, il était dans l’aquarium d’un restaurant près de Liège.
Sinon, les boulettes de Liège, c’est très bon. Copieux, mais bon. Prévoir quelques bières pour accompagner…
Naples, Villa Floridiana
On dit que ces deux-là ne font pas bon ménage, que souvent le coeur emmène là où la tête et la raison ne regardent pas, ne veulent pas voir.
Il semble ici que le coeur s’en soit sorti mieux que la tête, il est resté entier, sous le crâne accroché…
Je suis repartie en balade à Naples ce soir, je ne m’en lasse jamais…
Le soir tombe sur Sées.
Bien que la chaleur ait été très forte, bien que la rivière ait eu ses vapeurs, le niveau de l’eau ne semble pas avoir baissé.
Alors le lavoir assombri peut, tout à loisir, s’y refléter…
Florence vue d’en haut, du dome du Duomo. (Photo argentique numérisée)
J’ai, de mon arrivée à Florence, un souvenir très particulier.
J’ai voyagé en train, de nuit, entre sommeil et rêverie éveillée, et je suis arrivée très tôt le matin… Alors… Quitter la gare à pied, parce que l’hôtel parait tout près, et découvrir une ville à la beauté renversante qui se réveille à peine. Les volets métalliques des échoppes grincent sous les tours de manivelles qu’on actionne pour les lever, les trottoirs sont lavés à grande eau, le soleil, gourmand, commence à lécher la peau. L’étalage hétéroclite des articles à vendre ici et là écarquille les yeux. La ville est comme un grand orchestre où se mêlent les murmures, et les cris, les cliquetis des grilles et les pétarades de Vespa, de la musique tonique et l’amour en chanson, ici on prie, on parle fort, c’est le bazar, surement que le chef d’orchestre dort encore. Et c’est tant mieux. Effectivement, l’hôtel était assez proche et j’y arrive sans avoir vu le temps passer. Je suis émerveillée à l’idée de ce que j’ai à découvrir, et j’ai le coeur qui chante.
Prendre une douche, se changer, et partir à la conquête de la ville… C’est beau, Florence, au réveil…
Je lui ai dit ‘Allonge-toi là près du verre d’eau et de la carafe pour que je puisse prendre une photo, genre ‘belle composition ». Il l’a fait, ce chat extraordinaire.
En fait, non, il était là, n’avait pas le droit de s’étaler sur la table mais ne s’en privait guère.
Alors j’ai fait le job, clic clac pour garder des preuves de ses méfaits…
Mais c’était quant même un chat extraordinaire, oui !
Bingo – 2002 – 2020
Encore une photo prise dans la voiture, tandis que le paysage défile.
Quelques insectes sur la vitre, mais bientôt les insectes auront quasi disparu
et seront un luxe,
alors ne boudons pas notre plaisir d’en avoir et d’en voir,
encore.
Le ciel semble menaçant, mais il semble seulement.
Il fait les gros yeux, voudrait faire peur aux téméraires du dehors,
mais aucune goutte n’est tombée.
Il a juste étalé des nuages pour cacher le bleu de ses yeux.
Je n’aime pas la route, alors toujours je regarde ailleurs…
(sauf si c’est moi qui conduis, bien sur ! )
Mai fait sa mauvaise tête, pluie en averses et bourrasques de vent,
une miette de soleil pour mériter le nom ‘Printemps’.
J’avais sorti mes sandales et chaussures légères,
je les ai rangées !
Et j’ai ressorti les bottes, bien plus adaptées…
Alors, j’m’en fiche, je pars à Sidi Bou Saïd,
je pars en Tunisie,
je m’en vais arpenter les ruelles blanches,
en pente,
où fleurissent le jasmin
et les bougainvilliers.
Puis je m’arrêterai au Café des Délices
Pour admirer le golfe de Tunis
Vous venez ?
Après le brouhaha de la journée, la vie s’éteint un peu tandis que les lumières s’allument.
L’arche du Gros-Horloge offre un cadre aux ruelles dont les pavés sont dorés de néons et de pluie.
La cathédrale au loin éclaire ses tourelles. Ici, ça sent l’averse qui s’éloigne un peu, la pierre mouillée, et la tiédeur du jour passé.
Rouen se déambule bien la nuit…
C’est comme un souvenir en noir et blanc,
comme la mémoire d’un autre temps,
comme un monde qui n’est plus,
des croyances disparues.
C’est comme un autre monde,
une vieille carte postale
retrouvée dans une boite en métal
avec des mots de gens que l’on ne connait pas,
le noir et blanc, c’est parfois un peu tout ça,
parfois.
Là, c’était l’année dernière, et c’est Sées, toujours.
Comme quoi, les choses ne sont pas toujours ce que l’on croit…
Le canard anglais est assez similaire au canard français, même s’il se fait appeler ‘duck’. Duck n’est pas ‘Duke’, n’en déplaise aux volatiles de sa majesté.
Ceux-là sont en mode ‘quasi camouflage’, se fondant dans l’eau et le soir, sans faire de vagues…
Pour le reste, les nuages sont de Londres, même s’il m’est avis qu’ils ont du prendre la tangente vers la France ensuite. Et, de mémoire, ici c’est St James’ park.
Souvenir d’un temps où aller à Londres c’était juste trouver un billet (de ferry) et un hôtel… Après le Brexit et avec le covid, les choses ne seront plus jamais les mêmes…
Entre cheminées, tuiles et boiseries, Bruges met parfois le rouge au ciel
Le musée, c’est beau aussi dehors,
quand on sort,
l’exposition se prolonge parce qu’il y a toujours, toujours,
quelque chose qui attrape
le regard.
Devant le MuMa, il y a un oeil
de béton
monumental, l’oeil
et ce soir-là, l’horizon
enflammé de soleil couchant
y a mis le feu, par réflexion.
Etonnant regard de braise
sur béton…
Abbaye de Jumièges
Arpenter les étages supérieurs, côtoyer les toits et tremper ses doigts dans le bleu des cieux, se mettre de la couleur jusque sous les ongles.
Caresser les nuages, doucement, tendrement, barbouiller de la mousse blanche sur le bout de son nez, apprivoiser les cumulonimbus, leur raconter des histoires, et finir par les tutoyer…
Il fait bon se promener à l’Abbaye quand le ciel s’offre ainsi…