
Rouen
Charme désuet des vieilles enseignes, odeurs de poussière et de bois sec, le temps passe, inexorablement, qui éteint les couleurs, et laisse partout sa trace…
APicADay est une série pour changer d’air quand la conjoncture invite au repli sur soi. C’est aussi un défi que je me suis lancé pour que mon blog vive au quotidien. Je ne sais combien de temps encore je publierai une photo chaque jour, le temps le dire… En tout cas, les photos postées sont rarement des photos du jour même, je tenais à le préciser…
Rouen
Charme désuet des vieilles enseignes, odeurs de poussière et de bois sec, le temps passe, inexorablement, qui éteint les couleurs, et laisse partout sa trace…
C’est un pont sur l’Arno, un vieux pont, comme une rue bordée de boutiques, grouillante et bruyante du levant au couchant. Autrefois le fleuve était rouge du sang versé par les bouchers qui travaillaient là, dans leurs minuscules échoppes. Aujourd’hui, c’est d’or que le fleuve est teinté, les bijoutiers ont pris la relève, les bijoux s’étalent en vitrine.
L’Arno
Florence
La Toscane
L’Italie…
Comme un petit air de paradis…
Quand le soir s’installe,
le rouge sort et attend la nuit.
En espérant l’apprivoiser
pour, sans scandale,
et comme Stendhal,
s’unir.
Parce que, quand vient le soir,
le Rouge et le Noir
ne s’épousent-ils pas ?
Et ça, c’est le grand Jacques,
et moi je me Brel….
Une grue pour soulever les lourdes charges
Un nuage pour soulever la grue…
Poisson hamster ou poisson bubble gum, ou encore ‘comment j’ai trop mangé ce midi’.
Je ne sais pas comment s’appelle ce poisson, il était dans l’aquarium d’un restaurant près de Liège.
Sinon, les boulettes de Liège, c’est très bon. Copieux, mais bon. Prévoir quelques bières pour accompagner…
Naples, Villa Floridiana
On dit que ces deux-là ne font pas bon ménage, que souvent le coeur emmène là où la tête et la raison ne regardent pas, ne veulent pas voir.
Il semble ici que le coeur s’en soit sorti mieux que la tête, il est resté entier, sous le crâne accroché…
Je suis repartie en balade à Naples ce soir, je ne m’en lasse jamais…
C’était aujourd’hui la réouverture du MuMa.
Il y avait un monde fou…. enfin, je n’en sais rien, à vrai dire…
je n’y suis pas allée.
Après ces quelques mois de sevrage, les dingues d’art devaient être légion à vouloir revoir ce lieu si plein de beauté et de lumière.
Exposition Philippe de Gobert pour cette réouverture, je vous dirais comment c’est
quand j’irai…
Le soir tombe sur Sées.
Bien que la chaleur ait été très forte, bien que la rivière ait eu ses vapeurs, le niveau de l’eau ne semble pas avoir baissé.
Alors le lavoir assombri peut, tout à loisir, s’y refléter…
Florence vue d’en haut, du dome du Duomo. (Photo argentique numérisée)
J’ai, de mon arrivée à Florence, un souvenir très particulier.
J’ai voyagé en train, de nuit, entre sommeil et rêverie éveillée, et je suis arrivée très tôt le matin… Alors… Quitter la gare à pied, parce que l’hôtel parait tout près, et découvrir une ville à la beauté renversante qui se réveille à peine. Les volets métalliques des échoppes grincent sous les tours de manivelles qu’on actionne pour les lever, les trottoirs sont lavés à grande eau, le soleil, gourmand, commence à lécher la peau. L’étalage hétéroclite des articles à vendre ici et là écarquille les yeux. La ville est comme un grand orchestre où se mêlent les murmures, et les cris, les cliquetis des grilles et les pétarades de Vespa, de la musique tonique et l’amour en chanson, ici on prie, on parle fort, c’est le bazar, surement que le chef d’orchestre dort encore. Et c’est tant mieux. Effectivement, l’hôtel était assez proche et j’y arrive sans avoir vu le temps passer. Je suis émerveillée à l’idée de ce que j’ai à découvrir, et j’ai le coeur qui chante.
Prendre une douche, se changer, et partir à la conquête de la ville… C’est beau, Florence, au réveil…
C’est ‘carré’ un port, enfin … je veux dire… c’est ‘tiré au cordeau’.
C’est des droites, horizontales, verticales, obliques, mais droites, oui.
Tandis que le ciel et la mer, eux, aiment les rondeurs,
rondeurs des nuages et des vagues,
volutes de cumulonimbus et d’écume,
crêtes arabesques et stratus effilochés…
Le ciel et la mer, complices depuis la nuit des temps,
se répondent en fantaisie irrégulières
que le port, lui, essaie de dompter…
Huile et graines de Nigelle pour la cuisine (aussi appelée ‘cumin noir’)
Régal pour les yeux au jardin,
elle a tout bon, la Nigelle !
Infiniment petite et pourtant grande de mystère.
Une goutte,
Qu’y-a-t-il dans une goutte ?
Et dans une goutte posée sur une feuille ?
Quelle composition chimique ?
Quelle puissance de lumière ?
Quelle invitation au rêve ?
Quel autre univers ?
Il y a, dans celle du centre, comme une forêt de glace
et au milieu deux passages vers un monde intérieur,
pur, froid peut-être, clair et transparent.
Les gouttes de pluie, comme des espaces parallèles,
sont des invitations aux rêves et aux voyages.
Alors, vu les averses du moment, je devrais surement faire renouveler mon passeport…
Je lui ai dit ‘Allonge-toi là près du verre d’eau et de la carafe pour que je puisse prendre une photo, genre ‘belle composition ». Il l’a fait, ce chat extraordinaire.
En fait, non, il était là, n’avait pas le droit de s’étaler sur la table mais ne s’en privait guère.
Alors j’ai fait le job, clic clac pour garder des preuves de ses méfaits…
Mais c’était quant même un chat extraordinaire, oui !
Bingo – 2002 – 2020
Encore une photo prise dans la voiture, tandis que le paysage défile.
Quelques insectes sur la vitre, mais bientôt les insectes auront quasi disparu
et seront un luxe,
alors ne boudons pas notre plaisir d’en avoir et d’en voir,
encore.
Le ciel semble menaçant, mais il semble seulement.
Il fait les gros yeux, voudrait faire peur aux téméraires du dehors,
mais aucune goutte n’est tombée.
Il a juste étalé des nuages pour cacher le bleu de ses yeux.
Je n’aime pas la route, alors toujours je regarde ailleurs…
(sauf si c’est moi qui conduis, bien sur ! )
Mai fait sa mauvaise tête, pluie en averses et bourrasques de vent,
une miette de soleil pour mériter le nom ‘Printemps’.
J’avais sorti mes sandales et chaussures légères,
je les ai rangées !
Et j’ai ressorti les bottes, bien plus adaptées…
Alors, j’m’en fiche, je pars à Sidi Bou Saïd,
je pars en Tunisie,
je m’en vais arpenter les ruelles blanches,
en pente,
où fleurissent le jasmin
et les bougainvilliers.
Puis je m’arrêterai au Café des Délices
Pour admirer le golfe de Tunis
Vous venez ?