(atelier d’écriture du 23 mars 2024 : « imaginer une promenade en quatre étapes et les raconter comme autant de petits tableaux »)
I
Un soir d’été, à 18 heures. Extrémité de l’Avenue Foch.
Le soleil cogne sur les façades, dilution rose sur béton gris.
Les figures géométriques se font écho tandis qu’un chat dort dans un angle mort.
————————————————————————-
II
19 heures, entre la mer et les restaurants cabanes.
Étrange mélange de senteurs.
Le vent apporte son pesant d’iode et d’embruns avant d’aller s’encanailler dans les baraques à frites.
Mais comment peindre le vent ?
————————————————————————-
III
19h30. L’estacade.
Marcher sur l’eau, ou presque.
L’estacade se dresse entre la plage et l’eau.
Sur le ponton de bois les badauds, nez au vent, tête en l’air, se découpent en silhouettes.
C’est beau. C’est bleu. Et le ciel peut bien attendre.
————————————————————————-
IV
20 heures. Le ‘Bout du Monde’. (1)
Au-delà il n’y a rien, parce qu’ici c’est le bout du monde.
Au-dessus, les falaises, comme un abri ou une menace.
Aux pieds, les galets et leurs roulis incessants.
Devant… devant c’est la mer, l’immensité, l’appel au loin, l’appel du large…
(1) Le ‘Bout du Monde’ : c’est ainsi que l’on nomme, ici, l’endroit où s’arrête la plage praticable et son chemin de promenade.