
Tapis végétal et coloré, Forêt de Montgeon.
Entre les feuilles de la saison d’avant,
privées de sève, privées de sang,
reposant en parterre, sans perdre leur superbe,
quelques grammes de vert, d’espoir, de renaissance,
émergent…
Tapis végétal et coloré, Forêt de Montgeon.
Entre les feuilles de la saison d’avant,
privées de sève, privées de sang,
reposant en parterre, sans perdre leur superbe,
quelques grammes de vert, d’espoir, de renaissance,
émergent…
Plage, port de plaisance, port de commerce, il y a cela et d’autres choses encore là où je vis….
J’ai fait un flan. Il me restait des œufs et je ne savais qu’en faire. Quand ça arrive, je fais un flan. Et puisqu’une boite d’ananas trainait dans le placard, j’ai envisagé un flan à l’ananas. En bidouillant plusieurs recettes. Parce qu’il existe des recettes de flan à l’ananas mais toutes ne jurent que par le caramel. Moi je n’ai ni le temps, ni l’envie de faire un caramel. Alors je réorganise les données pour les intégrer dans les possibles de ma cuisine. Occupée à mélanger le sucre et la farine, casser les œufs, les incorporer et verser doucement le lait sur la préparation tandis que l’ananas compotait à feu doux et au sucre de coco, je ne l’ai pas vu venir. Une chanson tarte a fait le siège du capitole de ma tête tandis que je faisais le flan.
« Trois anges sont venus ce soir, t’apporter de bien belles choses… ! «
Est-ce une trace de parfum de Noël qui persiste dans ma cuisine (j’ai pourtant mangé tous les chocolats) ou des réminiscences de l’enfance (je chantais cette chanson, gamine, et la recette de base de mon flan est celle de ma Maman… Souvenir) ?
En tout cas, l’air et le peu de paroles dont je me souviens se sont invités du début à la fin, de la préparation à la cuisson.
Et voilà que la phrase ‘car le bon dieu au fond du ciel bleu’ tournicote dans mon cerveau, entrechoque mes neurones, et me titille… Pourquoi préciser ‘le bon dieu’ ? Y aurait-il un ‘mauvais dieu’ ? Est-ce que le ‘mauvais dieu’ c’est celui des autres ? Et le ‘bon dieu’ le nôtre ? Le nôtre à qui, d’ailleurs, puisque ma tête chante cette chanson alors que je suis athée et que j’ai rangé tout dieu au placard (largement derrière la boite d’ananas) depuis que je suis en mesure de ranger ces affaires dont je n’ai rien à faire. Si dieu est amour, est-ce que l’expression ‘bon dieu’ n’est pas un pléonasme ? Une redondance ? Et c’est alors que la ‘coccinelle, demoiselle, bête à bon dieu’ vient mettre la deuxième couche. J’ai éteint le four, le flan était cuit, et j’ai quitté la cuisine sur ce syllogisme.
Si l’amour est aveugle,
Et si dieu est amour,
Alors dieu est aveugle.
C’est peut-être parce qu’il ne voit pas bien qu’il n’est pas toujours bon et laisse les hommes commettre des horreurs en son nom.
Le flan, lui, était bon…
Si vous voulez, vous aussi, cuisiner dans ces conditions, voici la chanson en question pour envahir la tête…
C’est à Sées, c’est dans l’Orne.
Biscotte, ma perle, ma pépite. Arrivée en aout dernier avec son frérot parti il y a peu sur la piste aux étoiles, elle est dans sa 19ème année. Je leur souhaitais à tous deux une retraite douce et chaleureuse dans mes bras et dans ma maison, mais Cookie est parti peu après, et Biscotte est en mauvaise santé en ce moment… J’avais à coeur de lui faire une place ici… Juste quelques mois de vie ensemble, mais elle m’a mise dans sa poche et m’a complètement fait craquer…
Il y a des secrets derrière les portes, et ils sont bien gardés…
Quand, en milieu hostile, c’est la vie qui l’emporte.
Loire mystérieuse qu’on ne se lasse pas de découvrir
En mode ‘Trompe-Soleil’ toujours, pour une invitation…
(Automne en Forêt de Montgeon, Le Havre)
Les citadins étaient de sortie,
Le soleil aussi,
Dans l’air empreint de fraicheur,
Deux abeilles quittent le port
Pour aller se baigner dans la lumière.
C’était aujourd’hui, et c’était bien…
Parce que deux d’entre elles, deux tourterelles turques, me rendent visite tous les jours…
Convoquer les couleurs d’été pour faire la nique à la grisaille de saison,
Rebord de fenêtre à Bruges, mais ça pourrait bien être n’importe où ailleurs,
Sauf que c’est à Bruges,
Et que convoquer les ailleurs, les voyages, c’est aussi partir un peu, et faire la nique à l’immobilisme de saison….
Il est venu un soir,
C’était un autre soir,
Une autre saison
C’était l’été…
Arras l’étonnante et ses lumières du soir…