La terre avait soif, le ciel menaçait, on espérait la pluie et on a eu l’orage.
photo
Sa lampe adhère dit-il illuminé… 8/…
Après avoir fait un peu de ‘Porte à Porte’, Max-Louis (Iotop) et moi-même sommes repartis dans une aventure à quatre mains en quête de Lumière, sous et avec des lampadaires…
Le chapitre I est ici, le chapitre 2 est ici , le chapitre 3 est ici, le chapitre 4 est ici, le 5 est là, le 6 ici, le 7 là, et voici donc le chapitre VIII
Chapitre VIII
Les bouches bées et les cerveaux perplexes comme des cerceaux qui comprennent soudainement que la gravité a un sens dans leur relation au maintien en lévitation, les braves nains se demandaient si ce n’était pas un tour de cochon du lampadaire avec son air goguenard qui était en train de leurs faire prendre des vessies pour des lanternes et que le Prince Kremalof étonnant dans son comportement à rire à l’éclat de la certitude lumineuse qu’ils étaient les dindons de la farce valait tout l’or du monde d’ici à ceux des Univers présents et à venir et même des métavers.
Quand l’inattendu s’invite avec toute la famille des synonymes de déroutant, étrange, imprévisible, sensationnel, déconcertant, les cœurs des petits hommes pouvaient remballer leurs émotions piquantes comme un hérisson commun pris à la lumière d’un flagrant délit de déguster des grillons dodus de son garde-manger.
Car s’il ne s’agissait pas de hérisson directement qui s’illuminait aux multi yeux de ce quatuor mais bien de nouveaux protagonistes de cette histoire par le jeu de grillons, chenilles, scarabées, cloportes, et autres insectes bizarres aux rythmes chaloupés qui jouaient d’instruments faits de graminées diverses et variées aux sons ensorcelants et divins ouverts aux feux éclatants de lampyris multicolores défiant la Luciole de service déstabilisée provoquant un feu intérieur inconnu et dévastateur.
A ce spectacle les nains refermèrent la plaque de bois vermoulu. Il n’était pas question de prendre « ça » comme un trésor ! Il fallait se raisonner et prendre le parti que tout ce long chemin fait en compagnie d’embûches rigolardes et imprévues ne valait pas un tel désappointement.
— Cela ressemble fort à la compagnie des chats dans le fameux Disney « Les Aristochats », riait le Prince Kremalof les dents à la lumière mais contrariées d’être découvertes.
— Je vous prie de ne pas confondre notre réalité… dissocier mon ami, dissocier… interjecta le plus petit des hommes la pelle sur l’épaule, tout prêt replacer la terre à sa place vermoulue elle aussi à défaut d’être meuble tandis que le bitume échaudé dormait le dos rond rêvassant d’être à nouveau une huile minérale…
— Alors messieurs, comme ça vous allez abandonner un tel « trésor » ! dit le lampadaire qui faisait le gros œil, car pour lui il perdait de sa négociation une part qui lui était due, il ne s’était pas déplacé pour des prunes, tout même.
— Messieurs, messieurs, interpella le Prince revenu à la raison du moment, trouvons un arrangement. N’est-il pas possible que ces phénomènes que nous venons de découvrir ne soient pas un trésor à fructifier ?
(texte Max-Louis)

Meloe proscarabaeus en habit de soirée
Sa lampe adhère dit-il illuminé… 6/…
Après avoir fait un peu de ‘Porte à Porte’, Max-Louis (Iotop) et moi-même sommes repartis dans une aventure à quatre mains en quête de Lumière, sous et avec des lampadaires…
Le chapitre I est ici, le chapitre 2 est ici , le chapitre 3 est ici, le chapitre 4 est ici, le 5 est là, et voici donc le chapitre VI
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Chapitre VI
— Voyez-vous ça ? dit le Le Prince à la réception de cet aveu inattendu. Ses beaux yeux bleus gris étincellent comme des brillants à Van Cleef, même qu’on n’est pas loin de la Place Vendôme.
La Luciole s’immobilise. Tourbillonne en trois quarts de tour et crachote des bribes de brindilles devenues des cristaux lumineux qui se plantent sur chacun des nains en tout urbain qui n’y prêtent pas attention.
— Je suis assis sur quoi ? dit le lampadaire pointilleux et clignotant de points d’interrogation.
— Rassurez-vous, Grandissime Rayonnant de Sensibilité dit le nain le plus petit…
— Je me rassure de quoi ? questionne sans attendre le lampadaire qui était à deux doigts de courber son acier de belle facture ciselé entre là et là, vers les intrus gigotants comme un magma de fritures luisantes d’une gêne incommensurable et par le fait non mesurable même à l’échelle de l’embarras.
— Eh ben… ce n’est pas à proprement parlé d’un trésor … mais d’une sorte de trésor …
— Un trésor qui ne serait pas un trésor, pouffa le Prince Kremaloff attentif comme un loup en hiver reniflant une proie facile.
— C’est bien ça… ce n’est pas un trésor au sens… où l’entend en général.
— Eh bien, moi, je n’entends rien à cette histoire de trésor. Je vous somme bien vouloir partir illico presto de mon territoire avant que je ne m’échauffe la cathode voire l’anode !
— Minute ! Monsieur le Phosphorescent, intervient le Prince, il n’est pas dit que ce territoire qui renferme possiblement un trésor vous soit de pleine propriété.
— Que nenni, ce pré-carré est le mien, et je ne vous permets pas de douter de…
— Pas de blabla inutile, persifle le Prince… messieurs les nains, je vous en prie, faites selon votre bon vouloir, et nous jugerons si trésor cela est, vraiment, à nos yeux…
(Texte Max-Louis)
Un autre 31 décembre
J’en ai quelques-uns au compteur,
Vu de toutes les couleurs,
Des roses d’enfant qui ne comprend pas
Un nouvel an ? ça veut dire quoi ?
Des bleus d’espoir de vie devant soi
Des gris d’ailleurs loin de chez moi,
Des noirs quand la lumière ne veut pas.
Des beaux,
Des doux,
Des moches…
Aujourd’hui, j’oscille
Entre mauvaise humeur et
Rien
Entre bof et
Peut-être
Entre à quoi bon et
Mais si, mais chouette !
Entre sourire et
Le reste.
Puisqu’il ne tient qu’à moi,
Je vais choisir la joie,
La musique,
Les couleurs,
Les mots,
Les rires…

Prise en roulant, pas au volant bien sûr, donc pas nette, mais la route était belle…
… et la photo.
Parce que c’est une photo d’été,
De voyage et de route,
Et la route me manque,
J’espère la retrouver.
Une photo de ciel bleu et de nuages,
De couleurs vives et d’autres tendres,
De pentes douces,
Et de nature…

Je n’ai pas effacé tous les traits de crayon, l’est encore brut, Herbert
Et puis…
Clin d’œil sourire,
En ces temps parfois obscurs,
Je vous présente Herbert,
Un petit mignon créé par un BDiste Québécois,
Dont j’ai suivi un tuto cette semaine.
Herbert court, sa lanterne sur la tête,
Il aimerait tant attraper la lumière,
Il est comme ça, il rêve Herbert…
Enfin
Les mots sont devenus plats à force d’avoir servi
D’avoir été dits, écrits, lus et entendus
Partout.
Mais leur force est d’être vrais encore
Parce que l’on ne peut souhaiter autre chose,
Alors ils sont à lire tels qu’ils sont envoyés
En toute sincérité.
Je souhaite que votre année qui s’entre-ouvre
Se trouve être la plus
Belle…
T.T. Où ?
2 petits jours, c’était prévu.
Jour 1 pour l’opération,
Jour 2 pour surveillance et observation.
C’était
Il y a
Bientôt 4 semaines.
Ça ne s’est pas passé ainsi,
Complications,
Complications,
Les complications, c’est compliqué à gérer
Et ça fatigue.
Alors mon blog est resté muet.
Après des mois de ‘APicADay’,
Quelques jours de partage en « porte à porte »
A quatre mains,
Silence.
Parce que le mot « silence » peut rimer avec
Indifférence
Et négligence,
Et que ces deux mots-là je ne les aime pas,
Aujourd’hui j’explique…
Je reviens,
Tout doux,
Les mots en court,
Des photos peut-être,
Mais je reviens,
Je reste pas loin…
Brèves de clinique
Il a les yeux bleus,
D’un bleu plus beau que son masque
Les cheveux denses,
Poivre et sel,
Et du rire dans les rides,
De la joie dans les pattes d’oie.
En ce moment où tant de choses m’échappent
Même la moitié de son visage,
Je décide que, sous le masque,
mon brancardier est beau.
Ce ressenti-là, je peux le choisir…
***
Ici le ciel est jaune pâle,
Le soleil est métallique,
Et électrique.
Même s’il est encore éteint –
Heureusement car je n’ai pas mis mes lunettes
de soleil,
Je peux en imaginer la puissance.
Allongée sur le billard,
Pas de queue, juste les boules,
Deux ailes se déplient,
De chaque côté,
On y étend mes bras,
Me voilà crucifiée.
J’espère que mon Ponce Pilate s’est bien lavé les mains,
« A tout à l’heure », me dit-il.
Je souris,
Et
Plus rien,
La nuit m’a envahie…

Elle m’attendait au jardin, à mon retour, la belle odorante…
La Porte (9 et fin)
Pour les épisodes précédents, il faut cliquer ici
La gardienne de ce temple n’avait pas envie de céder. Eh bien, elle allait entreprendre autre chose de plus radical comme les mots doux n’avaient point les effets escomptés.
Aussi, elle se transforma en une torche vivante tel un bûcher venu des fonds des âges et qui avait déridé d’un seul coup le bourgeois au visage de l’effroi.
On aurait pu s’attendre à ce que le béotien prenne ses jambes à son cou telle une comète à la chevelure de feu dessinant dans un ciel d’été une future apocalypse pour les terriens superstitieux jusqu’à la moelle des os surtout ceux du fémur.
Il n’en était rien. Planté comme une statue dans le cimetière du Père-Lachaise, la barbe fleurie, le bras gauche levé vers la porte enflammée et le bras droit désignant le fleuve à portée de main, la bouche ouverte vers le néant d’une voix qui s’était réfugiée bien loin dans le fond du gosier, il ne tentait aucune résistance à son sort scellé par son entêtement.
La Porte reconnaissait que l’homme avait du courage en posant comme un ancien sémaphore du rail, ce qui l’avait refroidi un tantinet sur le bord du chambranle.
Mais, il fallait en finir. Alors, par un effet dont la magie elle-même ne comprenait pas ce tour, la Porte avança vers ce têtu bipède pour le rôtir de son impertinence et l’emporter très loin dans les méandres d’un enfer dont le nom était tabou si ce n’est que personne n’était revenue pour le chanter voire le dire ou bien l’écrire tout simplement pour informer le commun des mortels.
Ainsi la Porte et le Bourgeois ne faisaient qu’un dans les flammes…
(texte de Max-Louis/Iotop)
(Merci beaucoup à Max-Louis – Iotop pour ce partage d’écriture, j’ai aimé faire ce ‘porte à porte’ à quatre mains)
La Porte (5)
Pour lire les épisodes précédents, cliquez ici
Aussi se dit-il qu’il est possible de soudoyer cette grande biche de porte qui n’avait pas l’air qu’elle devait avoir ni le tempérament trempé dans le bénitier avant la prière et par déduction l’âme tendre mais affûtée comme le rasoir du barbier de la place et dentiste de belle renommée qui endormait ses clients par un genre de sérum alcoolisé maison.
À ses réflexions qu’il approuve avec lui-même, le Bourgeois revient à la charge avec une nouvelle tactique celle de l’endormissement à plusieurs paliers tel le plongeur en apnée qui a une certaine profondeur perd la notion du temps accédant à l’abyssale abstraction du soi dont le corps n’est plus qu’une onde informe et déstructurée par effet de l’émotion intrinsèquement déployée dans la plénitude du mystère de l’existence en tant que mammifère terrestre…
Et, il s’engage pour un nouveau round après avoir pansé ses deux doigts de la main gauche dont la douleur vivace s’éternise comme un enfer qui ne dit pas son nom mais brûle la chair en des picotements à la pivert.
— Ainsi vous n’êtes pas de chêne ?
— Je peux dire que j’ai le ventail sensible à qui sait apprécier mes ferrures…
— Vos atours ?
— C’est cela même…
— Je ne veux en aucun cas être votre heurtoir mais seulement un passager de votre seuil comme une feuille de printemps à la couleur du montant de votre teint automnal et ô combien charmant.
— Flatteur…
— Mon intention n’est-il pas de vous séduire pour entrevoir entre vous et moi… une ouverture ?
— Si fait, si fait… mais, n’en faites point trop.
— Je vous saurais redevable infiniment si vous me laissiez entrer.
— Vous n’avez que cette idée fixe.
— Fixe et ancrée, car elle y va de ma vie.
— Votre vie vaut-elle une telle amplitude d’obstination ?
— Et vous, très chère, part tous les temps vous résistez comme moi… aussi votre abîme est aussi un peu la mienne ?
— Certes… et si nous convenions que je vous fasse entrer par la petite porte ?
Le Bourgeois aux yeux allumés d’espoir, allait-il accepter cette proposition ou bien s’en mordre les doigts… une nouvelle fois ?

Naples
APicADay – Menuiserie

Rouen
Charme désuet des vieilles enseignes, odeurs de poussière et de bois sec, le temps passe, inexorablement, qui éteint les couleurs, et laisse partout sa trace…
La Porte (3)
Pour retrouver l’épisode 1, c’est ici,
Et pour l’épisode 2, c’est là.
# 3
La Porte vibra légèrement sur son alignement, gauche, réveillant imperceptiblement le gond à scellement double feuille à l’oreille délicate.
— Des menaces, grand dadais ?
— Il n’est que temps que cette farce s’arrête et que le bon sens reprenne sa ligne de conduite !
— Vous parlâtes pour vous et j’en suis fort aise …
— Vous vous méprenez porte de malheur, prenez garde et faites que mon ordre d’être reçu par le directeur de ce lieu vienne à mon secours !
— Et votre directeur de conscience, il vous dit quoi, béotien ?
— Votre insolence est tout feu tout flamme, il se peut que votre entêtement ne vous gâche la journée !
— Vous faites l’artiste devant moi et regardez toutes ces bonnes gens derrière vous… vous faites carnaval …
— Assez ! assez ! je reviendrais et me ferais force loi …
— C’est cela, c’est cela …
Et d’un pas décidé et jambes enrôlées jusqu’aux mollets toutes font courses vers une légitime demande devant le premier haut fonctionnaire que le bourgeois, tout à sa colère d’être retenu comme un simple valet et risée de la rue passante à la moquerie facile, souhaite entretenir.

Naples
APicADay – L’Arno d’Or
C’est un pont sur l’Arno, un vieux pont, comme une rue bordée de boutiques, grouillante et bruyante du levant au couchant. Autrefois le fleuve était rouge du sang versé par les bouchers qui travaillaient là, dans leurs minuscules échoppes. Aujourd’hui, c’est d’or que le fleuve est teinté, les bijoutiers ont pris la relève, les bijoux s’étalent en vitrine.
L’Arno
Florence
La Toscane
L’Italie…
Comme un petit air de paradis…
APicADay – Ligne Rouge
Quand le soir s’installe,
le rouge sort et attend la nuit.
En espérant l’apprivoiser
pour, sans scandale,
et comme Stendhal,
s’unir.
Parce que, quand vient le soir,
le Rouge et le Noir
ne s’épousent-ils pas ?
Et ça, c’est le grand Jacques,
et moi je me Brel….
Porte à porte (1)
Avec Max-Louis du blog Le Dessous des Mots ( https://ledessousdesmots.wordpress.com ), nous avons fait un peu de porte à porte, enfoncé des portes ouvertes, balayé devant notre porte… Aventures racontées à quatre mains et en plusieurs paragraphes, dont voici le premier qui a été écrit par Max-Louis. La suite demain, sur son blog à lui avec ma deuxième partie à moi.
***
*
La Porte était au seuil de sa réflexion que l’on frappe d’un objet genre pommeau de canne bourgeoise sur son panneau chêne sculpté … à la ferronnerie de belles figures.
— ¡Hola! Qu’est-ce ? Voilà t’y pas un bourgeois impertinent !
— «L’aile n’est pas celle que l’on pense»
— Le mot de passe est erroné, veuillez recommencer !
— Comment erroné ?
— Écoute bourgeois, j’ai la fibre végétale sensible aujourd’hui, alors, si je te dis : « Le mot de passe est erroné, veuillez recommencer !», ce n’est pas pour le plaisir.
— Ah ? alors : «L’on pense que l’aile n’est pas icelle»
— C’est mieux, mais ce n’est pas ça.
— «Pense que l’aile n’est pas à la selle»
— Mais ça ne veut rien dire, bougre d’âne !
— Bon Dieu de bois, il faut que je rentre !!!
— Que nenni mon bon, je ne suis pas la première venue à qui l’on conte fleurette, j’attends et j’ai tout mon temps, moi !
(à suivre ici, chez Max-Louis)
APicADay – Nuage à Grue
Une grue pour soulever les lourdes charges
Un nuage pour soulever la grue…
APicADay – Poisson Hamster
Poisson hamster ou poisson bubble gum, ou encore ‘comment j’ai trop mangé ce midi’.
Je ne sais pas comment s’appelle ce poisson, il était dans l’aquarium d’un restaurant près de Liège.
Sinon, les boulettes de Liège, c’est très bon. Copieux, mais bon. Prévoir quelques bières pour accompagner…
APicADay – La tête et le coeur

Naples, Villa Floridiana
On dit que ces deux-là ne font pas bon ménage, que souvent le coeur emmène là où la tête et la raison ne regardent pas, ne veulent pas voir.
Il semble ici que le coeur s’en soit sorti mieux que la tête, il est resté entier, sous le crâne accroché…
Je suis repartie en balade à Naples ce soir, je ne m’en lasse jamais…