PIXELS EN DEFERLANTES…

PIXELS EN DEFERLANTES…

Ou du pouvoir du clavier, extension de la main.

 

Est-ce effet de distance ?

Force dans les doigts musclés ?

Les mots, comme une déferlante,

Se noient, empreints de vacuité.

 

On donne dans l’exubérance,

C’est gratuit, ça n’engage à rien

Le sens n’a plus d’importance,

Si on se comprend, c’est déjà bien…

 

Jamais nos regards ne se croisent,

Alors qu’importe la ‘vérité’,

Parfois l’auteure reste pantoise,

Devant nombre d’énormités

 

Ainsi, pour dire ‘bien’, c’est ‘divin’,

Et ‘délicieux’ revient à ‘mieux’,

Les ‘je t’aime’, comme des petits pains

Se vendent bien dans les moments creux.

 

On fanfaronne, on surenchérit,

A la belle blonde, demain une brune,

‘je t’aime aussi, ma (mon) chéri(e).

A la volée, caresses de plume.

 

Devant tant de hâblerie,

Souvent on reste interloqué,

De la langue, un tel mépris

Renvoie le poète au Littré.

 

Alors que l’amour qui se regarde,

Au fond des yeux, en tête à tête,

De ces redondances se garde,

Il se prépare à d’autres fêtes.

 

Et lorsque, d’un tendre ‘Ma Puce’,

Mon homme m’invite dans ses bras,

Je me contente, rien de plus,

De puciller, c’est déjà ça…

 

Et alors se dealent l’abondance,

Et les débordements divers,

Trafic d’émotions pour une danse,

Des plaisirs, en surenchère…

 

Et arrivent D’AUTRES DEFERLANTES…

Ou du pouvoir des doigts, extensions de nos chairs…

En réponse à un défi d’iPagination, exceptionnellement lancé sur Facebook, avec pour thème ‘Le blason’.

à retrouver ici

 

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