Sa lampe adhère dit-il illuminé… 14/…

Après un peu de ‘Porte à Porte’, Max-Louis (Iotop) et moi-même sommes repartis dans une aventure à quatre mains en quête de Lumière, sous et avec des lampadaires…

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Photo Florence

Chapitre XIV

Il était grand temps de s’attabler à l’invitation de la curiosité et boire toutes les paroles tout en évitant l’ivresse de l’extraordinaire à surgir comme un diable à ressort ou à l’ennui par la raison même de son propre état de raison que le déraisonnable à se tenir en première ligne.

Tout ce monde de nuit était attentif au conteur qui s’appuya sur la belle tige du Sieur Réverbère qui s’étonna de la douceur des vêtements du petit homme qui semblait un peu gêné d’entreprendre devant l’assemblée constituée une narration toute personnelle…

— Alors ? est pour aujourd’hui ou pour demain ? S’enfla d’impatience Prince Kremaloff.

— «Minute papillon», rétorqua le nain, qui, finalement, s’assit sur le tabouret dont on ne savait toujours pas d’où il venait et il où il devait aller, mais il est certain qu’il avait sa place à ce moment précis.

— Il est grand temps d’en savoir davantage, nom d’une aile en bois, grogna Luciole. Ce qui étonna, interpella, le Réverbère.

— Vous en avez une drôle voix ? dit-il entre le soupçon et l’interrogation.

— C’est que j’ai dû attraper froid, se confessa la Luciole à la voix devenue féminine.

— Étrange, souffla le Prince qui la lorgna d’un drôle d’œil, qu’elle vibra étrangement et se posa sur le bonnet du deuxième nain.

— Vous n’avez jamais eu mal à la gorge, vous ? dit-elle un tantinet énervée.

— Que vous importe…mais si vous voulez tout savoir, ma voix ne change pas aussi radicalement…

— C’est parce que… toute petite…

— …parce que vous avez été toute petite ? ria le Réverbère qui avait retrouvé sa lumineuse humeur.

— Je vous demande un peu de respect, s’aventura à dire le deuxième nain qui reniflait la Grande Perche.

— De quoi je me mêle ? hein ? s’étonna le Prince, d’une telle remarque.

— On se mêle de ce qui nous regarde, confirma le premier nain, la pelle à la main, comme un possible prolongement à attaquer.

— On vous attend, vous, pour nous conter ce que votre soi-disant grand-Oncle aurait eu à faire avec cette histoire qui nous embarque sur une drôle de pente, coupa court Sieur Réverbère.

— Bien ! Tout le monde est installé ?

On voyait pointer le premier jour dans les plis de la nuit qui s’étirait sur les bords d’un l’horizon chrysalide…. que le nain toujours assis sur son tabouret, commença :

— Alors, ce voyageur qui avait l’air d’un vagabond à son accoutrement de prime printemps qui avait passé un hiver délavé par un automne bien trempé de toutes les couleurs, était un journalier des nouvelles de Les Quatre. Les Quatre sont l’assemblage des mondes qui se superposent en parallèle dans les profondeurs diamétrales et spiralées des rêves et cauchemars en perpendiculaires à la réalité où naissent les différentes strates de la conscience elle-même liée par contraste à l’inconscience qui pour faire court est une immense peinture murale qui impriment pêle-mêle les ordres et contradictions dont la décision va émerger à un moment où un autre si ce n’est son pendant l’indécision qui amène comme chacun le sait à une déperdition ultra conceptuelle du vivant et qui ….

— Aux faits ! aux faits !s’impatientait le Prince Russe dont la patience avait pris de cette envergure qui ne laissait pas indifférent les autres spectateurs aussi attentifs que curieux de savoir.

— Il faut un préambule, Monsieur le Prince, pour que vous compreniez bien l’environnement de la chose, rétorqua-t-il avec un sourire entendu. N’est-ce pas mon frère, Her ?

— Tout à fait mon frère, Man.

Et les deux frères nains de ce sourire mutuellement devant les protagonistes ébahis, médusés, étonnés.

— Mais alors cette histoire de voyageur et grand-oncle ? C’est de la poudre de perlimpinpin ? s’étonna le Prince.

(Texte Max-Louis)

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Sa lampe adhère dit-il illuminé… 12/…

Photo Florence

Après un peu de ‘Porte à Porte’, Max-Louis (Iotop) et moi-même sommes repartis dans une aventure à quatre mains en quête de Lumière, sous et avec des lampadaires…

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Chapitre XII

Le Prince Kremaloff à ce moment-là… toussota. Le silence s’attabla sans blabla tablier damier black-blanc en l’espace d’une fraction de seconde (ne sachant pas bien sûr quelle fraction mise en avant), qu’il eut un frisson dans toutes les attentions, et d’un même élan, de tête ou de corps à demi ou entier, tous ciblaient l’importun, et s’interrogèrent de cet excès de présence en cet instant singulier. Comment ? Quelle audace quand Luciole et Lucane se jaugent aux degrés de leur hauteur de cheffes guerrières à en découdre et montrent, à défaut des dents qui font… défauts, leur pedigree !

Il n’en fallait pas plus ni moins pour que le premier des frères aînés des nains nés des villes, pelle à bout de bras à peine menaçante, dit d’une voix douce et sarcastique :

— Retenez-vous la gorge, mon Prince. Sinon prenez le large et rincez-vous le gosier ailleurs.

Sieur réverbère, se pencha et ajouta pour faire bonne mesure, tout de son feu :

— Voyez-vous, on vous observe Kremaloff, crédiou ! Seriez-vous de trop, vous ne manqueriez pas… n’est-ce pas ?

Et Luciole qui grinçait de ses mini-ailes, clignota vivement (et même des aisselles) :

— Vous devriez Prince vous tenir à distance… et vous tous d’ailleurs… il y a un risque certain que les choses prennent une tournure…

— … je ne dérange pas cette réunion familiale ? interrompit sans vergogne, la Lucane Pan d’Ore.

— Ne soyez pas triviale, trancha Luciole la Lucie, on pourrait très bien vous remettre à votre place comme une vulgaire paire de chaussures qui ne s’attend pas à remise… sur pied…

— Vous avez de l’humour… au pied levé, rétorqua la Lucane, qui cherchait à pincer en vain Luciole.

— Holà ! dit-elle tournoyante comme un siphon mais qui remonterait vers le ciel.

— Vous n’échapperez pas à ce qui est de l’ordre de l’indicible écriture des temps Anciens, gronde la Pan d’Ore qui d’un sifflement strident mit en alerte quelques étranges et bizarres personnages qui sortaient pesamment des entrailles d’une terre sombre.

Quand le Prince, de nouveau… toussota.

— Mais enfin ! éleva la voix du Lampadaire qui voyait que le danger en vue prenait un tournant qui le fébrilisait.

— Désolé, coupa net le Prince Russe, je crois cependant qu’il y a maldonne.

— Comment ça, maldonne… qu’est-ce à dire? interroge le deuxième nain des villes qui se prenait à cette conversation surréaliste.

— Eh bien, si la Lucane d’Ore, alias Pan d’Ore, est bien ce qu’elle prétend être, peut-elle dire, par qui a-t-elle été emprisonnée dans ce lieu ?

(Texte Max-Louis)

Sa lampe adhère dit-il illuminé… 10/…

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La Lucane d’Ore

 

Chapitre X

Il n’y avait pas à dire, quand l’extraordinaire côtoie l’improbable l’effet d’émotion ne fait pas semblant de se vivre pleinement jusqu’à l’ivresse des profondeurs et Dame Luciole en était émerveillée de ce corps de géant qui brillait. Sa petite nuisette diaphane n’était pas la tenue de nuit appropriée pour ce moment-là, pour cette rencontre de l’inconnu.

La Luciole était de par sa personnalité curieuse et intéressée à tout. Elle avait, par exemple, un temps lointain, servi comme éclaireuse pour une équipe d’anthropologues-spéléologues-paléoanthropologues-archéologues accompagnée d’un seul podologue et nul ne savaient pourquoi. De ses multiples périples celui qu’elle vivait à cet instant la faisait vibrer d’une telle manière que son métabolisme produisait autant de dioxygène qu’un pied éolien possédé de toute sa tête d’empalée que sa génératrice s’étincellerait d’un fort courant d’excitation par un vent fort émoustillé.

Et émoustillée, elle l’était, la Dame Luciole, devant cette personnalité qui lui faisait face, maintenant :

— Alors petite que cherches-tu ? dit d’une voix douce la Lucane d’or, qu’on aurait cru par son envergure qu’elle eut une voix roque, antédiluvienne, ou d’outre-automne marbré d’hiver.

— Vous êtes de quelle contrée ? demanda-t-elle toute timide.

— D’où je viens ? Je ne sais pas… vous venez de me réveiller.

— Vos pinces sont en or ?

— Je ne connais pas ce mot or… et ma carcasse qui me fait souffrir… dit-elle en s’efforçant d’ouvrir ses ailes.

— Et pourquoi elle vous fait souffrir ? interroge Luciole qui virevoltait pour éviter un coup fatal et s’était posée en contre-plongée sur un instrument tambour graminée.

Les nains, le Prince, Sieur Réverbère et tout ce petit monde de grouillance n’avaient plus qu’une seule respiration. Ils écoutaient.

— Pourquoi je souffre ? Parce que je ne devais pas être réveillée avant plusieurs centaines de Lune. Voilà pourquoi je souffre.

— Vous étiez en léthargie ? Tout ce tapage des sexapodées ne vous a pas réveillé ?

— Ils sont mes geôliers… l’onde de leurs instruments me paralysaient. Cependant ils n’ont pas conscience de leurs actions.

— Vos geôliers ? Instruments paralysants ? Conscience ? dit Dame Luciole à mi-voix comme si elle devait réaliser que le pire pouvait se produire.

— Maintenant me voilà libérée d’un enchantement… dit la Lucane en élevant sa voix de trois tons.

— Mais qui êtes-vous ? s’inquiétait Dame Luciole.

— Je suis la Lucane d’Ore, la Magicienne de l’Ombre !

(texte Max-Louis)

Sa lampe adhère dit-il illuminé… 8/…

Après avoir fait un peu de ‘Porte à Porte’, Max-Louis (Iotop) et moi-même sommes repartis dans une aventure à quatre mains en quête de Lumière, sous et avec des lampadaires…

Le chapitre I est ici,   le chapitre 2 est ici ,  le chapitre 3 est ici, le chapitre 4 est ici, le 5 est , le 6 ici, le 7 , et voici donc le chapitre VIII

Chapitre VIII

Les bouches bées et les cerveaux perplexes comme des cerceaux qui comprennent soudainement que la gravité a un sens dans leur relation au maintien en lévitation, les braves nains se demandaient si ce n’était pas un tour de cochon du lampadaire avec son air goguenard qui était en train de leurs faire prendre des vessies pour des lanternes et que le Prince Kremalof étonnant dans son comportement à rire à l’éclat de la certitude lumineuse qu’ils étaient les dindons de la farce valait tout l’or du monde d’ici à ceux des Univers présents et à venir et même des métavers.

Quand l’inattendu s’invite avec toute la famille des synonymes de déroutant, étrange, imprévisible, sensationnel, déconcertant, les cœurs des petits hommes pouvaient remballer leurs émotions piquantes comme un hérisson commun pris à la lumière d’un flagrant délit de déguster des grillons dodus de son garde-manger.

Car s’il ne s’agissait pas de hérisson directement qui s’illuminait aux multi yeux de ce quatuor mais bien de nouveaux protagonistes de cette histoire par le jeu de grillons, chenilles, scarabées, cloportes, et autres insectes bizarres aux rythmes chaloupés qui jouaient d’instruments faits de graminées diverses et variées aux sons ensorcelants et divins ouverts aux feux éclatants de lampyris multicolores défiant la Luciole de service déstabilisée provoquant un feu intérieur inconnu et dévastateur.

A ce spectacle les nains refermèrent la plaque de bois vermoulu. Il n’était pas question de prendre « ça » comme un trésor ! Il fallait se raisonner et prendre le parti que tout ce long chemin fait en compagnie d’embûches rigolardes et imprévues ne valait pas un tel désappointement.

— Cela ressemble fort à la compagnie des chats dans le fameux Disney « Les Aristochats », riait le Prince Kremalof les dents à la lumière mais contrariées d’être découvertes.

— Je vous prie de ne pas confondre notre réalité… dissocier mon ami, dissocier… interjecta le plus petit des hommes la pelle sur l’épaule, tout prêt replacer la terre à sa place vermoulue elle aussi à défaut d’être meuble tandis que le bitume échaudé dormait le dos rond rêvassant d’être à nouveau une huile minérale…

— Alors messieurs, comme ça vous allez abandonner un tel « trésor » ! dit le lampadaire qui faisait le gros œil, car pour lui il perdait de sa négociation une part qui lui était due, il ne s’était pas déplacé pour des prunes, tout même.

— Messieurs, messieurs, interpella le Prince revenu à la raison du moment, trouvons un arrangement. N’est-il pas possible que ces phénomènes que nous venons de découvrir ne soient pas un trésor à fructifier ?

(texte Max-Louis)

Meloe proscarabaeus en habit de soirée

La porte (7)

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Naples toujours

La Porte grinça par une inflexion à peine perceptible à l’encadrement et souffla par quelques-uns de ses interstices déployés par les armées de décennies telles des rides qui s’envisagent comme un ciel d’automne prêt à fondre sur le paysage ingénu qui n’attend pourtant que le fouet bienfaiteur qui commande les saisons.

— Dites-moi, le Bourgeois, vous m’avez tutoyée sur le bord de ma traverse, présentement ?

— Je vous tutoyâtes, là, présentement ?

— Ne faites point l’innocent qui voit son mauvais visage pour la première fois dans une flaque d’eau de printemps qui n’a de source que de vous rendre votre vraie nature.

— Alors, cela m’échappâtes par excès de confiance…

— Pour me séduire ? m’envoûter ? me charmer ? me troubler ? me captiver ? m’enchanter ? me dominer ? me conquérir ?…

— Au vrai, ce tutoiement est une audace incontrôlée, une méchante position à l’emballement de mon désir de franchir votre seuil, de tenir ma promesse d’être présent à ma réunion secrète parmi mes pairs…

— Des complotistes dans mes murs ?

— Est-ce ma raison qui chavire ou bien la tentation de vous séduire… j’en suis à ce genou à terre pour pardon et les yeux de honte sur les pavés auxquels des histoires bien horribles ont été contés…

— Conté ? Je vous parle de fromage, moi ?

— M’enfin ! Ouvrez-moi !!!

— Votre injonction est déplacée et tenez-vous en bourgeois responsable de ses actes.

 

Quand un auguste personnage bouscule le Bourgeois qui ployait à genoux son désarroi…

texte de Max-Louis, alias Iotop

La Porte (5)

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Aussi se dit-il qu’il est possible de soudoyer cette grande biche de porte qui n’avait pas l’air qu’elle devait avoir ni le tempérament trempé dans le bénitier avant la prière et par déduction l’âme tendre mais affûtée comme le rasoir du barbier de la place et dentiste de belle renommée qui endormait ses clients par un genre de sérum alcoolisé maison.

À ses réflexions qu’il approuve avec lui-même, le Bourgeois revient à la charge avec une nouvelle tactique celle de l’endormissement à plusieurs paliers tel le plongeur en apnée qui a une certaine profondeur perd la notion du temps accédant à l’abyssale abstraction du soi dont le corps n’est plus qu’une onde informe et déstructurée par effet de l’émotion intrinsèquement déployée dans la plénitude du mystère de l’existence en tant que mammifère terrestre…

Et, il s’engage pour un nouveau round après avoir pansé ses deux doigts de la main gauche dont la douleur vivace s’éternise comme un enfer qui ne dit pas son nom mais brûle la chair en des picotements à la pivert.

— Ainsi vous n’êtes pas de chêne ?

— Je peux dire que j’ai le ventail sensible à qui sait apprécier mes ferrures…

— Vos atours ?

— C’est cela même…

— Je ne veux en aucun cas être votre heurtoir mais seulement un passager de votre seuil comme une feuille de printemps à la couleur du montant de votre teint automnal et ô combien charmant.

— Flatteur…

— Mon intention n’est-il pas de vous séduire pour entrevoir entre vous et moi… une ouverture ?

— Si fait, si fait… mais, n’en faites point trop.

— Je vous saurais redevable infiniment si vous me laissiez entrer.

— Vous n’avez que cette idée fixe.

— Fixe et ancrée, car elle y va de ma vie.

— Votre vie vaut-elle une telle amplitude d’obstination ?

— Et vous, très chère, part tous les temps vous résistez comme moi… aussi votre abîme est aussi un peu la mienne ?

— Certes… et si nous convenions que je vous fasse entrer par la petite porte ?

Le Bourgeois aux yeux allumés d’espoir, allait-il accepter cette proposition ou bien s’en mordre les doigts… une nouvelle fois ?

Naples