Il y a des jours en bleu ici, ocre là, où l’on parvient à oublier
Oublier la misère d’un monde qui se délite sous l’effet de trop de liquidités ou d’actifs,
La tristesse qu’il construit dans son oubli d’hier et son absence d’à venir.
Il y a des jours où c’est pas difficile de laisser ça derrière,
Pourvu que l’on fasse face à la ligne d’horizon, qu’on ait en ligne de mire les bateaux à venir, et ceux qui partent au loin,
Pourvu qu’on pose sur leurs ponts nos rêves et nos espoirs, pour qu’ils partent prendre l’air, se secouent sur les vagues, s’embrouillent les embruns.
Qu’ils nous reviennent, tout ragaillardis, gorgés de soleil, d’idées, unis à d’autres rêves en fiançailles,
Et qu’ils nous racontent leur voyage…
Il y a des jours où dans ce monde qui se délite, on se délecte de n’être qu’une goutte d’eau, promise à la mer…
Et devant le show des flots, on se surprend à être heureux…