C’est protéiforme,
Mais ça ne ressemble à rien.
Une béance,
Un vide à combler,
Une absence à apprivoiser.
Et un nœud dans les tripes.
Une ligne d’horizon floue,
Une perspective qui s’amenuise,
Le regard qui s’égare faute d’objectif à fixer.
Des odeurs de septembre,
De rentrée,
Le vent qui va tout emporter,
Les feuilles, les rires,
L’insouciance d’un été.
C’est la grisaille qui s’annonce,
Le froid aussi,
Un sentiment d’abandon,
L’enthousiasme en fin de série,
Et l’espoir en putréfaction.
Une solitude de grande ville,
Et la vie qui se barre en vrille,
Dans les heures sombres du soir,
Fracassant la force et l’envie.
Alors la façade se fissure,
Et s’ouvrent les failles.
Attention fragile.
(Edward Hopper, Automate, 1927)
© 26 août 2013.
Pingback: Coup de Blues… – Stéphan Mary slam Le zèbre
J’aime beaucoup ce texte. Le mien au goût de rentrée ne sera publié que lundi, histoire de garder la forme encore cette semaine. Bises d’encouragement. L’albatros…
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Merci Stéphan. Ecrit le dernier dimanche d’août 2013, publié sur ipage dans la foulée, puis son mon blog le dernier dimanche d’août 2016, je crois que ce sont ces derniers dimanches de pré-rentrée, derniers dimanches aux parfums de vacances, qui ne me réussissent pas…
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Courage, il reste dimanche prochain au goùt estival. Regarde les mouettes, elles te chantent l’océan à longueur d’année. Profites
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Dimanche prochain, ici c’est la fête de la mer… ! J’entendrai encore les mouettes… :)
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Et j’ai souri ! Les poètes ne lâchent pas le vol des oiseaux de mer, jamais !
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Je ne sais ce que tu traverses, Flo, mais ton ciel est visiblement chiffonné….le texte donne de la noblesse aux mouvements de l’âme quand elle touche aux vides profonds de l’enfance en abandon, je trouve…Sauf à les accueillir et les connaître, les sentir et les nommer, sauf à savoir dans chacune de nos cellules que le prix du désir est d’oser les souffrir, sauf à…, oui, il nous faut les traverser pour reprendre pied et consistance dans la vie qui est la nôtre.Big bisous! Domi
Date: Sun, 28 Aug 2016 11:10:40 +0000 To: domi.lejeune@hotmail.fr
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Mon ciel est souvent chiffonné en cette fin de saison, c’est pourquoi ce texte, écrit en 2013, était d’actualité hier. La rentrée apportera son lot de nouveautés, de tâches à accomplir, d’énergie à fournir, et le tourbillon reprendra sa valse automnale… Spleen passager, blues métronomé, et la vie qui reprend ses droits… Merci beaucoup Domi ! Big bugs :)
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Eh bien! Pour un blues de rentrée il est fort celui- ci!!
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C’était un blues de 2013, un dimanche, le dernier d’août… Et aujourd’hui, c’est aussi le dernier dimanche d’août, je crois que je n »aime pas ces dimanches-là… :) C’est le blues de l’été qui se replie, du quotidien qui a repris, du cartable, des crayons et des gommes… :)
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Hola, Flo, c’est quoi ce spleen ..? C’est l’imaginaire qui s’exprime ou bien y a-t-il matière à s’inquiéter ?
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Un texte écrit en 2013, qui raconte un peu les derniers dimanches d’août, un peu les mêmes tous les ans… J’aime pas le passage à ‘septembre’ ! Mais non, pas de quoi s’inquiéter… :)
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